vendredi 17 janvier 2014

La ville et la campagne : Satoki Nagata et Elena Shumilova

Voici deux photographes que j'ai découverts hier quasiment simultanément sur les réseaux sociaux : un photographe japonais, Satoki Nagata, et une photographe russe, Elena Shumilova. Tout les oppose : à Nagata, le noir et blanc électrique, les inconnus dans la ville, le mouvement ; à Shumilova, les couleurs douces, les visages familiers, le calme. 

Le Japonais éclaire les passants par derrière, dans la nuit, ce qui donne cet effet irréel - "ce fut comme une apparition". Ses séries "Lights", à Chicago et à Paris, jouent avec le fantastique, cette incursion soudaine d'on ne sait pas trop quoi dans la réalité. J'aime le jeu des superpositions, les hasards maîtrisés lumineux, l'instant volé, la silhouette saisie, presque extraite de son milieu, suspendue.

©Satoki Nagata

La lumière est également au coeur de la série de la Russe : une lumière étonnamment (sur)naturelle. J'aime ces compositions belles de simplicité comme des publicités Herta (mais si, le petit garçon qui construit un moulin dans l'eau et qui rentre chez lui manger du jambon !), l'utilisation des éléments naturels (les reflets dans l'eau, la neige, la brume), une histoire qui se raconte et qui n'en finit pas de recommencer.

©Elena Shumilova

Au-delà des figures présentes sur ces photographies, c'est le cadre qui me touche : la ville et la campagne, chacune avec leurs hasards et leurs répétitions. Et je me dis que ça fait bien longtemps que je n'ai pas fait de photos dans la campagne et dans la neige.

©Luise Y.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire